Point de vue : Iles éparses : qui est partant ?

Iles éparses : qui est partant ?

Avons-nous encore une chance de récupérer les Îles éparses dans l’ouest de Madagascar et «occupées» actuellement par les Français ? Aux dernières nouvelles, le problème sera de nouveau débattu à New York, lors de la 71è Assemblée générale des Nations-Unies, à la demande de la partie malgache.
Ces îles sont immensément riches car elles recèlent du gaz et du pétrole dans leur sous-sol pour certaines d’entre elles. Pour de nombreux observateurs, c’est la raison pour laquelle la France ne veut pas les lâcher, d’autant plus qu’elles sont inhabitées et situées à plusieurs kilomètres des côtes malgaches.
Les résolutions de l’Assemblée générale ont été arrachées par Didier Ratsiraka alors qu’il était à la tête de la République Démocratique de Madagascar et ont admis la souveraineté pleine et entière de Madagascar sur ces îles. Et pourtant, en pleine guerre froide et avec l’appui de l’URSS, le Capitaine de Frégate, connu pour avoir humilié la France lors des réformes des Accords de coopération 6 ans plus tôt, n’a pas réussi à faire fléchir une nouvelle fois l’ancien colonisateur pour la rétrocession de ces îles. Pendant tous ses mandats, Didier Ratsiraka n’a pas pu réaliser son rêve.
Ignorant superbement les résolutions des Nations-Unies, la France vient dernièrement de renforcer sa mainmise sur ces îles en renouvelant les accords d’exploration pétrolière et gazeuse de deux compagnies dans ces îles. Et ce, malgré une forte mobilisation de certaines entités malgaches qui en ont fait une monnaie d’échange contre la tenue du sommet de la Francophonie prévue chez nous en novembre.
Que peut-on espérer des prochains débats à l’ONU ? Franchement, rien. A moins que l’attitude des Malgaches dans les revendications ne change, la France va continuer à faire la sourde oreille. Tant que les politiciens en fassent leur cheval de bataille pour en tirer un quelconque profit, nous allons droit au mur. D’ailleurs, ces derniers temps, ils sont devenus muets sur le sujet.
D’aucuns n’ignorent le profond attachement des Malgaches à la terre. Il faut jouer sur cette corde sensible. La France n’a pas réagi aux différents appels lancés par les politiciens parce qu’elle savait que cela n’est qu’un feu de paille. Il faut également exclure la violence parce que sur ce point, nous ne faisons pas le poids. Même les Argentins ont dû renoncer aux Malouines quand son armée, autrement plus puissante que nos régiments, a du hausser le drapeau blanc en envahissant l’île. Il faut que nous en fassions une affaire d’Etat avec toute l’adhésion populaire nécessaire. Peut-être même devrions-nous renoncer aux amitiés françaises… le retour de ces îles et à ce prix. Qui est partant ?

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