La Constitution en question
Les problèmes actuels concernant la nomination du Premier ministre proviennent, pour la plupart, de l’interprétation de l’article 54 de la Constitution. Celle-ci n’est pas claire, mais pas du tout, sur la détermination de la majorité à l’Assemblée nationale, chargée, comme on le sait, de la présentation du Premier ministre. Deux entités, le MAPAR et la PMP, se disputent actuellement cette franchise de pouvoir « proposer » le PM, puisque le président de la République a déjà déclaré, sur la base des pouvoirs que lui confère la Constitution, qu’il est le seul à décider de celui qu’il va désigner.
La Constitution de la 4èRépublique est bancale, selon plusieurs observateurs. Elle n’a rien d’original et est constituée de copier-coller des précédentes lois fondamentales, pour plusieurs de ses articles. Elle a été élaborée à la va-vite pour servir la Transition, ou plutôt ceux qui allaient succéder à la HAT (dont son président), ceci expliquant cela.
Logique si certains politiciens réclament une nouvelle Constitution ou un autre référendum avec deux constitutions au choix. En 2010 déjà, plusieurs constitutionnalistes ou autres législateurs ont proposé des types de constitution, tous rejetés. L’idée d’une assemblée constituante a été aussi lancée mais en vain.
En tout cas, les Malgaches ont la Constitution qu’ils méritent. Bonne ou mauvaise, elle est là. Il faut s’attendre à ce que d’autres problèmes surgissent et, pourquoi pas, d’autres amendements que le Parlement ou le président de la République peuvent proposer. Cela s’est fait de tout temps, pourquoi pas sous ce nouveau régime ?