La désobéissance civile est une arme capable de tuer. Elle a l’effet d’une bombe sur une nation qui veut se développer. Appeler les citoyens à ne pas s’acquitter de leurs impôts, éviter le paiement des factures des sociétés d’Etat, … ne sont que des initiatives visant à étrangler l’économie du pays. Ce ne seront pas les dirigeants qui vont être sanctionnés, mais plutôt l’ensemble du pays. De manière directe, les fonctionnaires ne percevront pas leur salaire, les fournisseurs de l’Etat ne seront pas non plus payés, les banques et les sociétés d’Etat auront du mal à assurer leurs fonctions, les entretiens routiers seront suspendus, les programmes de développement seront interrompus et même les cotisations internationales seront stoppées. Ce qui signifie que l’effet pervers de cette désobéissance est incommensurable.
Mais cet effet pervers peut se retourner contre ceux qui l’ont initié. Qui va alors payer les arriérés de ces citoyens lorsqu’ils seront frappés de pénalités. Il faut désormais mesurer sérieusement les propos et les actions des politiciens. Faire de la politique ne rime jamais avec étranglement de l’économie et de la société active. La désobéissance a effrité notre société durant la période de la Transition.
Le plus dangereux réside dans le non-respect de la loi. Ceci dit, les hommes de la Loi, notamment le monde de la Justice, ainsi que les agents de l’Etat ne doivent s’en tenir qu’à l’application des textes. C’est également le cas des politiciens et des dirigeants qui ne doivent s’en tenir qu’à l’exercice de leur pouvoir tel que délimité par la Constitution et non en abuser de ce pouvoir. Les ruines réparées de ces 5 dernières années tendent à revenir au détriment, rappelons-le, de notre nation commune.
Point de vue : La désobéissance, dit-on ?
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