Dans une élection, la présence des bailleurs de fonds étrangers est toujours sujette à un risque. Couper les relations diplomatiques d’un pays partenaires de longue date pour renforcer celles avec un autre, réclamer la souveraineté et davantage d’indépendance avec l’appui d’une puissance étrangère, s’assurer du développement par la création de plusieurs projets pouvant aller jusqu’à une coopération militaire… autant de faits qui ne datent pas d’aujourd’hui et qui planent sur le contexte politique mondial.
Plusieurs pays de la planète n’ont pas été épargnés par les manipulations du genre à influencer les élections. Madagascar a-t-elle été victime d’un tel acte ? Il y a toujours une main invisible sur les affaires politiques de haut-lieu. Les grandes démocraties ne pouvaient pas empêcher cette incursion au préalable, mais parfois, c’est après acte qu’elles se rendent compte de l’ampleur des dégâts.
Les obédiences et les affinités aux grandes puissances se sont bel et bien invitées dans notre jeune démocratie. D’un côté, un candidat soutenu par les Occidentaux et de l’autre, celui soutenu par les «extra-occidentaux». Cette rivalité héritée de la guerre froide va certainement agir dans un monde où la bataille diplomatique vers la conquête de territoire est à son plus haut niveau. La construction de ports, d’aéroports, de bases ; le renforcement de la coopération militaire, la formation en défense, les accords de partenariat en termes de renseignements… des formes d’entraide qui influencent sans aucun doute le mode de gouvernance et de l’application d’une idéologie. Mais en 58 ans d’indépendance, Madagascar a vécu avec son histoire plusieurs idéologies : le libéralisme, le social démocrate, le socialisme frisant le communisme, et même l’humanisme écologique. Le pays a travaillé étroitement avec la France, les Etats-Unis, la Russie. Des pays à l’origine de la Guerre Froide mais qui ont fait accouché le mouvement des non-alignés. Quels bénéfices pour notre peuple ? Ce sont sans doute les raisons des crises cycliques dans un pays en perpétuel recherche d’une solution adéquate pour assurer une meilleure survie de son peuple. Serait-ce encore le cas pour les 5 prochaines années ? La paix, la stabilité, la sérénité et l’alternance normale sans conflit post électoral, c’est tout ce que demande ce peuple. Et que cette alternance reflète la vérité, la transparence et la légalité !
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