Point de vue : La guerre de médiation

Point de vue : La guerre de médiation

La crise politique malgache prend désormais une tournure internationale. Les médias internationaux ont suivi de près l’évolution de la situation sur place. Ceci témoigne de l’intérêt particulier que les instances internationales portent sur Madagascar. Une médiation internationale dans la crise malagasy n’est pas anodine. Madagascar, en tant que pays membre de plusieurs organisations internationales, ne peut empêcher une telle initiative. Rappelons que Madagascar est membre du Comesa dont elle est le président, de l’Organisation Internationale de la Francophonie dont elle est à la tête du Sommet des Chefs d’Etats. Madagascar est également membre de l’Union Africaine et de la SADC. Tout ce beau monde a d’ailleurs concourru à la réintégration de Madagascar dans le concert des nations après 5 années d’isolation diplomatique.
Après les événements du 21 avril 2018, c’est la course à la médiation qui s’installe. La SADC et l’Union Africaine ont apporté leur concours dans le conflit politique qui menace la stabilité du pays. Mais une partie des protagonistes, opposants ou pro régime, voient de mauvais œil cette intervention internationale. La raison est que le médiateur en personne a déjà fait ses preuves dans la résorption de la crise de 2009. Son efficacité est alors remise en cause. Une bonne partie des protagonistes de la crise pousse les leaders religieux du Conseil Chrétien des Eglises de Madagascar (FFKM) à prendre en main la médiation politique afin de donner plus de crédibilité dans le règlement d’un conflit malgacho-malgache.
En tout cas, ces instances ont essayé d’apporter de leur côté leurs expériences dans les crises précédentes. Une crise qui tend à se perpétuer dans le pays. Ont-ils fait fausse route ? Leurs propositions n’ont-ils pas été réalisées dans la lettre et dans l’esprit ? Ce qui est sur, c’est qu’une bataille vers la médiation politique se met en place. Il appartient à chaque citoyen, chaque responsable et chaque décideur de voir dans quelle voie peut-on sortir réellement Madagascar de la misère pour avancer vers le développement.

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