La population exige le changement
Le Président de la République a quitté le pays tard dans la soirée, jeudi dernier, à destination des Etats-Unis. Le patron intérimaire est le Premier ministre Omer Beriziky. Avec son gouvernement, il va faire tourner le pays. C’est-à-dire assurer le bon fonctionnement de la machine administrative. Assurer la sécurité. Mais, également, expédier les affaires courantes et pendantes…
Que va-t-il se passer en l’absence du Président de la République ? Rien de spécial, sauf l‘attente de ce que la HCC va publier la semaine prochaine. Elle a été saisie par le quart des députés de l’Assemblée nationale pour contrôle de constitutionnalité du texte réglementaire, utilisé pour élire les membres du bureau permanent de la Chambre basse.
A l’allure où vont les choses, il semble que l’on s’achemine vers une nouvelle élection à Tsimbazaza. Les avis sont partagés. Ce qui est normal, avec la politique politicienne qui prévaut les intérêts particuliers. Madagascar prétend revenir à l’ordre constitutionnel et il est logique que toutes les décisions reposent sur la légalité et la légitimité. Stricto sensu.
Ce n’est pas seul le nouveau régime qui aspire à un vrai changement. La population, dans sa majorité, l’exige également. C’est son désir. L’abstentionnisme aux élections législatives et présidentielles est expliqué par ce ras-le-bol de ce « non changement » d’une république à l’autre.
Le vrai enjeu n’est pas politique. Ce n’est pas les MAPAR, PMP, Premier ministre et tout le bataclan… C’est une population qui aspire au mieux-être. Qui souffre du délestage, de l’inflation, de l’insécurité, de la parité de l’Ariary, des impôts à payer… Vu sous cet angle, le déplacement du Président pour débloquer les aides dont a besoin le pays revêt une importance capitale.