La ressemblance s’arrête là
La journée de Solidarité nationale fut un franc succès. Les Malgaches ont massivement répondu à l’appel lancé par le PM pour une collecte de dons. Tôt le matin, samedi, la Bibliothèque nationale commençait à se remplir. Le BNGRC s’affairait. Les dons affluaient : argent, riz, savon, divers ustensiles… Même les élèves se mobilisaient, des écoliers aux lycéens, en passant par les collégiens.
La moblisation des agents de l’Etat pour chaque ministère était effective. Et, visiblement, tous les donateurs voulaient absolument remplir leur devoir de citoyens en toute fraternité en faveur des victimes de Chedza et du Kere dans le Sud.
Ce succès populaire est un signe. Le « fihavanana » est ancré (inné ?) dans chaque Malgache. Il suffit de ce genre de rassemblement pour qu’une étincelle jaillisse et allume le feu de cette amitié séculaire. Pour les analystes, ce 7 Février a ravi la vedette à l’autre 7 Février. Bien sûr, on parle, dans l’un ou dans l’autre, de victimes. Mais la ressemblance s’arrête là.
A la Bibliothèque nationale, il était question de mobilisation sociale qui impliquait toutes les catégories professionnelles : fonctionnaires, opérateurs économiques, policiers, militaires et gendarmes, enseignants… Les collectivités, les communes et autres districts se sont montrés solidaires…
A trois jours de l’ouverture de la session parlementaire, le Gouvernement avait besoin de ce genre de rassemblement pour se requinquer. Car le mauvais temps est loin de se terminer. Et il faudrait d’autres journées de solidarité nationale d’ici la fin de la saison cyclonique.