Point de vue : La transformation : une nécessité absolue

La transformation : une nécessité absolue

La transformation de nos produits et de nos matières bruts demeure une nécessité plus qu’absolue dans le cadre du développement rapide du pays. Il faut dire que l’insuffisance d’industrialisation handicape notre pays et nous renvoie à une situation de dépendance aux pays riches.
La création de valeur ajoutée est, certes, insuffisante dans le pays. Jusqu’ici, Madagascar est loin des nouveaux pays industrialisés, à l’instar des dragons asiatiques, des 5 bébés tigres de l’Asie, des jaguars de l’Amérique Latine ou encore le BRICS qui ont connu un essor considérable ces 20 dernières années. Et la Grande Île n’est pas la seule puisque les pays de l’Afrique se trouvent dans le même marasme. Les pays du continent africain qui sont des agriculteurs de produits de rente à l’instar du cacao, de la vanille, du litchi… et producteurs de pétrole, d’or, de diamants, de cuivre, de fer… mais qui n’arrivent pas à transformer et à labelliser leurs produits bruts sur leur propre continent.
On dit que la corruption gangrène le continent, mais dans la corruption, il y a corrupteurs et corrompus. Le fléau de la corruption vient-elle de l’Afrique ou plutôt des pays riches ? Une réflexion que les pays du continent, à l’instar de Madagascar, doivent analyser.
L’industrialisation à outrance a connu un mauvais sort durant la Deuxième République, mais il faudra remettre sur pied cette initiative afin de donner beaucoup plus d’emplois à nos jeunes. Les dirigeants africains s’y attellent en soutenant une initiative visant à accélérer l’industrialisation. Les Zones Economiques Spéciales, les Zones d’Investissement Agricoles, les Zones Industrielles Exclusives, autant d’initiatives que les dirigeants malgaches mettent actuellement en œuvre pour soutenir ce secteur de la production abondante et de la transformation effective. Il faut également donner de la place aux fruits de nos recherches puisque pour encourager la transformation typiquement malgache, il faudra également une technologie typiquement malgache. Un point qui nous laisse dans le flou et qui revient à recourir à la technologie des autres pays puissants. Avec ses 30 millions d’hectares de terres arables, il est impensable que Madagascar n’arrive pas à sortir de la pauvreté si son peuple le veut.

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