Point de vue : Le droit de vivre existe !

Il est toujours louable de parler de lutte contre l’insécurité, de traquer les bandits, voire, d’utiliser les voies et moyens importants ou de la violence si nécessaire. Aucune raison ne permet de justifier l’exécution d’un être humain sauf après condamnation et ce, sur décision de Justice. Et même dans un pays comme le nôtre, ce sera de plus en plus difficile de croire à un tel scénario. Madagascar, qui fait partie des pays ayant aboli la peine de mort, ne doit que renier les exécutions légales comme illégales.
N’oublions pas que la préservation des valeurs humaines est inscrite dans notre Loi fondamentale. En effet, des structures telles que la CNIDH et le HCDDED sont mises sur pied pour essayer de constater de près le respect des droits humains à Madagascar. Les forces de l’ordre ont-elles observé les règles ? Certainement, les images choquantes publiées dans les réseaux sociaux et les médias répondent à la question.
Plusieurs raisons peuvent alimenter ces attitudes des forces de sécurité du pays. Le dysfonctionnement du système judiciaire et la corruption, entre autres, sont les grands défauts qui sont souvent à l’origine de l’expansion de la violence. Comment peut-on croire qu’un automobiliste ayant fauché à mort un piéton arrive à sortir de prison après seulement 2 semaines de détention ? Un voleur de zébu et criminel à la fois qui revient dans un village qu’il avait attaqué, 6 mois seulement après sa condamnation… S’ajoutant à cela les vindictes populaires qui regagnent du terrain, inquiètent davantage. Aux décideurs de trancher sur quelle voie allons-nous mener ce pays ? Chacun de nous a le droit de vivre avec un minimum de respect.

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