Point de vue : Le long terme oui, mais il y a aussi urgence !

Point de vue : Le long terme oui, mais il y a aussi urgence !

Avoir une prévision à long terme, c’est bien, mais arriver à traiter également le quotidien et les cas urgents, c’est beaucoup mieux. C’est en tout cas ce qui manque à notre pays. Certes, les visions à long terme n’ont pas été le point fort de nos acteurs politiques durant les 50 premières années de notre indépendance. Les visions macro économiques ont toujours été laissées de côté ou abandonnées à mi-parcours à cause des tergiversations politiques. Ce qui n’est pas le cas, depuis ces dernières années. Les visions à long terme existent bel et bien : de grands projets d’investissements en infrastructures ont été lancés, d’autres sont d’ailleurs en cours de construction, tandis que d’autres encore sont opérationnels. Mais le retour politique et socio-économique de ces réalisations tarde à se matérialiser. Conséquence : les milieux urbains se sentent lésés et délaissés lorsque les créations d’emploi et les investissements industriels tardent à se réaliser de manière rapide.
C’est ce point de l’urgence que les détracteurs du régime actuel utilisent pour attaquer. Cette urgence n’est pas si complexe qu’on ne le pense. Dès qu’il y a hausse de prix des produits de première nécessité, il y a malaise qui aboutit parfois à des révoltes sporadiques. A l’exemple du riz ayant engendré une vague de mécontentement chez la population urbaine, alors que la population rurale, elle, se réjouit actuellement de l’abondance de la productivité au titre de cette année. L’urgence, c’est également la création d’emploi dans les brefs délais, mais il faut également trouver une solution rapide pour baisser le coût de l’électricité et pour nous permettre d’être le plus attractifs possible. L’urgence, c’est aussi le renforcement de l’assistance sociale pour les 72% de nos concitoyens se trouvant dans une situation de pauvreté. Ceci pour leur permettre de vivre de manière décente et d’assurer leur avenir et celui de leurs progénitures. Et toute cette initiative requiert une maturité politique, une volonté d’aller de l’avant. Ce n’est pas uniquement le régime actuel ou bien l’Etat qui sera responsabilisé, ce sont tous les acteurs que ce soit politiques, économiques ou la société civile qui sont tenus devant leurs responsabilités respectives.

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