Point de vue : Le moment de vérité

Le moment de vérité

Tous se mobilisent vers la course à la Magistrature suprême. Les acteurs politiques ne sont pas en reste. Les manœuvres ici et là se multiplient pour essayer d’affaiblir les uns. Les calculs mathématiques très complexes, calqués sur la politique, s’intensifient pour essayer de coincer les autres. La série de kidnappings, l’insécurité rurale et urbaine, les attaques à mains armées, les mouvements syndicaux… autant d’événements complexes qui, comme par magie, s’organisent d’un coup dans un délai déterminé.
Les dirigeants sont bel et bien conscients de la situation. Les critiques fusent de partout. Mais l’on attend maintenant qui peuvent être les menoeuvriers ? Qui sont les responsables ? Certes, il y a des têtes pensantes derière toutes ces machinations. Il faut dire que des réseaux biens rodés sont à l’œuvre. C’est un vent de « déjà vu » lorsque des syndicalistes s’invitent dans des dossiers politiques. Comment peut-on mélanger, voire transformer des revendications syndicales en mouvement politique, s’il n’y a pas une main bien lisse en dessous ? Mais malheureusement, les manipulateurs, qui sont dans la majorité des cas des personnalités politiques, n’osent pas se montrer à la population. N’est-il pas temps que le petit peuple connaisse la vérité, ou faut-il les protéger pour recevoir, par la suite, un effet boomerang ?
Ce petit peuple attend le moment de vérité, qui ne sera autre que le verdict des urnes. L’organisation d’élections crédibles sera la garantie de l’apaisement et de la sérénité, conditions de développement. La Commission Electorale Nationale Indépendante est à l’œuvre. Le cadre de concertation visant à recueillir les opinions pour l’amélioration du processus électoral est une initiative louable. Un cadre qui permet déjà de voir un aperçu de l’avenir du processus, du moins à moyen terme. Mais la chose politique peut, à tout moment, s’inviter à mettre en péril les structures déjà initiées. Ne le souhaitons pas. En revanche, il appartient à chaque acteur d’observer un recul pour essayer de lire et relire l’histoire de notre pays qui, en 57 années, a connu des difficultés socio-économiques que nous n’arrivons pas à soulever de manière pérenne jusque-là.

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