Point de vue : Le peuple veut du concret

Point de vue : Le peuple veut du concret

La politique c’est souvent l’art de convaincre. A tort ou à raison, c’est l’appréciation de chaque récepteur qui le définit. Dans les pays en voie de développement, cette conviction et cette appréciation se limite aux réalisations visibles et concrètes. Parfois, les hommes politiques profitent de cette version pour berner la population.
Le facteur temps, un point que les populations des pays en voie de développement sont en majeur partie en conflit. Ces populations qui n’aiment pas le mot « patience » et n’arrivent pas à attendre les projets à long terme. Madagascar n’a pas été en reste dans cette attitude. Quand les grands projets de développement arrivent à maturité, les velléités de déstabilisation et les manœuvres attisant les crises surgissent. Puisqu’on veut quelque chose de concret et palpable sans calculer le long terme.
Cette attitude pousse également nos politiciens vers le populisme et la démagogie. On s’empresse à développer des solutions à court terme et des solutions à la va vite qui ruinent parfois notre pays et le peuple. Les mesures dites « tip-top » n’ont jamais aidé au relèvement de notre pays. A preuve, les solutions avancées pendant la Transition, cas de la JIRAMA, de l’Air Madagascar, du Fonds d’Entretien Routier, et même sur le plan politique les pseudos co-gestion, n’ont résout en rien le soif de développement auxquels aspirait la population. Pas de création d’emplois, et au contraire les suppressions ont grimpé de manière exponentielle de 2009 à 2013, retrait des investissements internationaux,… Conséquence, notre économie a souffert et notre société également.
Equilibrer le concret avec une vision à long terme de manière réaliste, c’est ce qu’attend de ses dirigeants le peuple. Mais il faut dire que ce peuple ne va pas se laisser berner par des propos démagogues qui ont alimenté les regrets. Les regrets qui ne passent jamais avant l’acte mais toujours ­post-acte.

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