Point de vue : Le sida est toujours présent à Madagascar

Madagascar n’est pas épargné par le sida, la maladie du syndrome de l’immunodéficience acquise. Cette maladie due au virus VIH continue à se propager dans la Grande Île et 30 ans après la découverte du premier cas les chiffres ne baissent pas. La célébration de la journée mondiale de la lutte contre le sida hier a permis d’en connaitre davantage sur son évolution dans le pays.
Madagascar enregistre moins de 5.900 séropositifs dépistés dans le pays avec une projection de 39.000 personnes probablement infectés non dépistés. Le taux de prévalence de cette maladie reste en dessous du seuil d’un pourcent de cas sur l’ensemble de la population. Le pays a plutôt été préservé contrairement aux autres contrées de la région tels que l’Afrique du Sud avec 7 millions de séropositifs enregistrés ainsi que le Botswana où 23% de sa population vivent avec le VIH.
Les risques restent pourtant réels pour la Grande Île puisqu’en 15 ans de lutte acharnée, le taux de prévalence n’a pas régressé. Le pays n’a pas encore réussi à endiguer cette maladie mortelle, sans remède efficace ni vaccin. Plusieurs causes sont pointées du doigt comme source importante de la propagation à Madagascar : 14% d’’homosexuels vivent avec le virus dans le pays. Les consommateurs de drogues injectables sont également les plus touchés par le virus. Ces deux couches de population, dites à risque, représentent 99% des cas de nouvelles infections rapportent l’ONUSIDA et PSI Madagascar.
Comment peut-on interpréter cette stagnation de la prévalence des infections au VIH dans le pays ? Certes, Madagascar ne possède pas de potion magique contre le sida, alors sans doute sa population est beaucoup plus responsabilisée dans la prévention de cette maladie. En tous cas, l’objectif que se fixe les Nations Unies est d’arriver à mettre fin à l’épidémie de sida d’ici 2030.

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