Point de vue : Manger à notre faim !

La flambée des prix du riz fait parler plus d’un. Une situation qui n’avantage pas du tout les ménages et encore moins le régime actuel. Jusque là, Madagascar importe 100.000 à 200.000 tonnes de riz par an. Une situation inacceptable pour les responsables étatiques, mais qui fait le bonheur des importateurs et des commerçants. Toutefois la production du pays n’est pas correctement comptabilisée. Combien de tonne produit-on chaque année ? Les statistiques précises ne sont pas encore publiées. Les chiffres avancées sont juste des extrapolations sur une base de données datant d’une dizaine d’années. C’est depuis moins d’une année que le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MPAE) met tout son poids pour essayer de dégager un chiffre avoisinant l’exactitude. Des séries d’enquêtes et de suivis sont menées par ce département.
Ces derniers temps, le régime ambitionne de faire de Madagascar le grenier de l’Océan Indien, voire le grenier à riz de l’Afrique SubSaharienne. Mais l’on se demande toutefois la quantité de riz que consomment les Malgaches. Ce qui est plausible, c’est que notre volume d’importation est assez impressionnant. Le Cameroun, un pays qui ne produit pas en abondance ce type de céréale importe 300.000 tonnes par an. Un fait assez troublant puisque le chiffre avoisine celui de l’importation malgache. Cette année l’abondance de la production annonce une meilleure période de soudure. Une période qui va sans doute être moins dure que l’année dernière quand le riz se faisait rare dans les étals, occasionnant ainsi des retentions de stocks importants.
En tout cas, nous devons redoubler d’efforts si nous souhaitons «manger à notre faim», il faut beaucoup produire. Si Madagascar arrive à produire 6 tonnes à l’hectare, cela signifie que les paysans du pays ont triplé leur production. Il sera alors question de produire en abondance et de pouvoir par conséquent exporter. Toutefois, pour y arriver, il faut une forte vulgarisation de nouvelles méthodes, une meilleure conscientisation des paysans et un meilleur combat contre les spéculateurs. Des initiatives qui doivent obligatoirement être soutenues par l’ensemble des acteurs politiques.

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