Nous avons besoin de beaucoup d’argent
Situation inédite ce week-end : deux chefs d’institution étaient absents du pays. Le président de la République a assisté à la cérémonie d’investiture de Jacob Zuma en Afrique du Sud et le Premier ministre est encore en voyage de travail en Suisse. Oui, bien inédite. Pour les uns, ce vide du pouvoir au sommet, même pour une journée, ne devrait pas se faire. Pour les autres, c’est une question de calendrier, le Président de la République ne peut pas décliner l’invitation sud-africaine et ne pas se rendre à cette cérémonie. Devant ce cas de force majeure, on se rabat sur la… sagesse et la compréhension.
Madagascar rejoint, d’un voyage à l’autre, la Communauté Internationale. Elle conforte ses relations auprès des organismes comme la Sadc, l’Union Africaine, la Comesa, les Nations Unies, le FMI, la Banque mondiale, l’Union européenne, l’AFD, la Bad… .
Pourquoi cet empressement à séduire la Communauté Internationale ? Réponse pour la crédibilité et pour… l’argent. Madagascar a besoin d’énormes sommes d’argent (en devises) pour financer les investissements. Pour les Investissements Directs Etrangers, il faut encourager la venue de nouveaux opérateurs étrangers. L’Etat mise, en effet, sur la relance de l’économie dont les grands chantiers pour réduire le taux de chômage.
Le schéma de développement dépendant de la croissance économique est devenu, à nos jours, un lieu commun. Madagascar a besoin de promouvoir des secteurs qualifiés de locomotive comme le tourisme, les mines, l’agro industrie et l’énergie. Faites baisser le coût de l’énergie et les opérateurs étrangers accourront. On pense que la mise en vente sur le marché des barils d’huile lourde baissera de manière substantielle le coût de l’énergie.
Le pays est pauvre. Mais une catégorie de personnes est immensément riche. Elles ont travaillé. A leur manière. Mais le pays leur réclame la redevabilité sociale et économique… Ce n’est que justice.
