Point de vue : Obéissance et fidélité

Obéissance et fidélité

Il y a eu beaucoup de chambardements l’année dernière. La grande majorité des hauts responsables de l’Etat a été remplacée. C’est le «spoil system » qui a pris le pas. Tous les hauts responsables durant la transition ont été limogés. A l’exception de quelques-uns appelés heureux rescapés.
Les limogeages font partie du lot des mesures à prendre lorsqu’un nouveau régime s’installe. Le régime actuel a passé une assez grande partie des Conseils de gouvernement et de ministres à éplucher des CV et à nommer des personnalités aux hauts emplois de l’Etat. Ce qu’on leur demande avant tout, c’est l’obéissance et la fidélité.
D’une manière générale, cela entre dans le processus de recomposition de la classe politique. Qu’on se le dise, on ne politise pas l’administration. Elle se politise d’elle-même. Le maître ne choisit pas le serviteur, c’est le serviteur qui choisit de servir le maître.
En fait, l’enjeu est la stabilité. Il faut, dans le principe, avoir le maximum de soutien dans tous les compartiments de jeu. C’est-à-dire dans toutes les sphères de décision. Cet appui concerne également et, plus que tout autre, les collectivités décentralisées. Les élus et les décideurs nommés qui y sont les représentants de l’Etat.
De ce qui précède justifie l’enjeu de toutes les élections qui se sont tenues et qui vont encore se tenir. Le Président de la République appréciera, en dernier lieu, l’ensemble de l’échiquier politique. La retouche gouvernementale sera un ultime recours pour garantir cette stabilité.
Mais il n’y a pas que la fluidité administrative et la stabilité politique. Ce régime est rentré dans la logique des bilans. Il y en aura le 8 janvier. Mais ce sera beaucoup plus une topographie de la situation. Ce bilan est attendu à la fin de cette année. Et de ce bilan dépend la continuité du régime actuel ou non. Autrement dit, il faut contrôler tous les projets, toutes les ressources financières, toutes les actions impactant le fameux « sosialim-bahoaka » (la vie sociale quotidienne). En clair, 2016 ne lui sera pas de tout repos.

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