Parlons insécurité
On ne peut pas passer sous silence l’insécurité qui continue de régner. Certes, on ne peut pas minimiser les efforts fournis par les Forces de l’ordre dans la lutte contre le grand banditisme. Mais, à l’évidence, la situation ne s’est pas encore améliorée.
Cette criminalité serait liée à la pauvreté, selon l’avis des sociologues. Pas de travail, et voilà des milliers de personnes dont essentiellement des jeunes (voire et c’est même désolant) diplômés, pris dans l’engrenage de l’oisiveté et du vice. Ou même pour des petits besoins comme disposer d’un téléphone, d’une tablette… Pire, pour moins que ça, on arrive à agresser et à tuer.
Il n’y a pas trente-six mille solutions pour y remédier : la prévention et la répression. Deux attitudes à adopter et à appliquer avec sérieux et fermeté.
La prévention suppose toute une éducation et toute une instruction civique à faire. Cela engage le respect d’autrui et la vie d’autrui. Le sens du respect des valeurs humaines. Ce qui a été relaté dernièrement par les médias à Toamasina va au-delà du tenable et du pensable. La répression doit être sévère et exemplaire. Et les prisons ne doivent pas se transformer en centres informels de perfectionnement, de recrutement et de formation de gangs pour les prisonniers; récidivistes récalcitrants qui n’ont plus rien à perdre.
Quand les Forces de l’ordre tirent sur des bandits en flagrant délit, on les comprend, sans pour autant les justifier. Mais le danger est devenu une réalité dans les zones rouges. On a droit à des batailles rangées sous forme de représailles et de vendetta entre les dahalo et les Forces de l’ordre. Souvent, au détriment des civils.
La participation de tous les citoyens est requise dans la lutte contre l’insécurité. Un bandit n’est jamais reclus. Il a des parents, des connaissances. Il a une vie. Il a un Fokontany… Tout cela peut se constituer en réseau d’informateurs pour les Forces de l’ordre. Au nom de la Justice réellement populaire..