Point de vue : Pas de fumée sans feu

Pas de fumée sans feu

Les mots sont lâchés par le Président de la République : coup d’Etat. Mise en garde. Avertissement. Bref, pour la première fois, le coup d’Etat a droit de coté dans une intervention officielle du Chef de l’Etat… Comme il n’y a jamais de fumée sans feu. Quelque part, il se passe des choses inavouées et inavouables…
C’est durant la Transition que ces mots reviennent souvent. Trop souvent même, de sorte que l’opinion n’y croyait plus tellement jusqu’à ce que des affaires, comme la mutinerie à la BANI et chez les FIGN, n’éclataient.
Un putsch suppose des militaires. Forcément, tous les regards se tournent vers les Forces armées. La grande majorité de la classe politique trouve anachronique un coup de force. Un régime militaire, même provisoire, sera vite condamné par la Communauté Internationale. L’opinion sera partagée car les uns aspirent à vivre dans la paix (même pauvres) les autres réclament un vrai changement (pour ne plus être pauvre)… Après tout, dit-on, cette Communauté internationale n’est guère perdante car elle n’a pas encore tout donné, côté financement. Et c’est assez étrange vu que les caisses de l’Etat sont vides.
Cette Communauté Internationale, malgré ses belles promesses, ouvrent les robinets financiers avec parcimonie. Seule, la BAD est la plus engagée jusqu’à présent. Outre la finalisation du PND/ PMO, selon les experts, elle attend le feu vert du FMI, c’est-à-dire l’accord du FMI pour le crédit FEC. Ce sera le signal que le régime et son gouvernement sont crédibles.
C’est ce contexte malsain qui justifie la tenue d’une conférence nationale. Mais il faut bien définir les objectifs et la finalité. Et le flou sur ces deux points explique la défection de quelques grands courants politiques. Une réconciliation qui débouche sur, au moins, la co-gestion du pays à travers un vrai gouvernement d’Union nationale et une Assemblée nationale représentative des diverses tendances, est certainement comprise et largement soutenue. Mais le HVM, parti au pouvoir, rejette cette idée. Et nous en sommes là…

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