Point de vue : Pas sous de bons augures
Accident ou criminel, l’incendie qui s’est produit au domicile d’Alain Ramaroson ne peut qu’être interprété que comme un acte malveillant, par une grande partie de l’opinion. L’homme étant un politicien connu et qu’il venait d’avoir maille à partir avec les Forces de l’ordre, récemment. Il était également victime, à ce moment, d’une perquisition et fut retenu une nuit à la Gendarmerie de Betongolo.
Mais tout cela ne contribuera pas à l’érection d’une véritable stabilité politique. Le pacte de responsabilité pour une stabilité, à la limite, institutionnelle, uniquement, ne se présente pas sous de bons augures, de l’avis des analystes.
Certes, les Ravalomananistes et les Ratsirakistes, voire, une partie des Zafistes sont partants pour ériger un tel socle de consensus. Avec la contrepartie que cela suppose, car cela devrait se traduire par une nouvelle approche de la gestion du pays. Plutôt de la co-gestion du pays. Le gouvernement actuel est majoritairement HVM ou pro Rajaonarimampianina. On va s’acheminer vers un gouvernement de consensus à défaut de réconciliation nationale. Pourquoi ?
Oui, pourquoi ? Tout simplement parce que les premiers concernés ne sont pas encore partie prenante. Le MAPAR, le VPM-MMM, le Hiaraka Isika ont affiché leur volonté de se distancer de Hery Rajaonarimampianina. Au lieu d’aller dans le sens de l’apaisement, après le verdict de la HCC qui encourage les protagonistes à se rapprocher en tant que vrais responsables politiques, le discours devant de cette plateforme se durcit davantage. L’ARMADA avait même réclamé publiquement la convocation d’élections présidentielles anticipées.
Dans les conditions actuelles : affaire Lanto Rakotomanga, IS, surveillance… l’opposition n’est pas encore prête à négocier. La rivalité entre le MAPAR de Rajoelina et le HVM est profonde