Le pluralisme est un système qui a assoiffé le monde politique et spécialement l’Afrique. Dans des pays à faible représentativité politique, la création de leur propre opposition a été initiée. Madagascar n’est pas en reste, mais elle peine à asseoir une véritable opposition ou plutôt une opposition légale. Les régimes qui se sont succédé dans la Grande Île ont tenté de sauvegarder ce système de pluralisme tout en créant leur propre parti.
Le pluralisme politique peut être un atout dès lors qu’il écarte les velléités de dérives dictatoriales et favorise la mobilisation des différents partis au profit d’un défi fixé, d’un objectif à atteindre ou d’un combat à engager pour la Patrie. Il peut facilement être un inconvénient pour ceux qui sont assoiffés de pouvoir. Les luttes de clans et de pouvoirs ont ralenti le développement dans plusieurs pays de la planète à cause dudit pluralisme.
L’Afrique a milité avant de parvenir à ce système. L’ANC de l’Afrique du Sud n’avait pu s’imposer qu’avec effusions de sang, le Mozambique n’a réussi à asseoir ses 30 partis politiques qu’après la révolution pour l’indépendance du Frelimo. Madagascar, quant à elle, enregistre jusqu’à 130 partis légalement constitués après un parcours de combattant. Il a fallu 10 changements de régime pour arriver à ce stade. Le prix à payer était le recul de la Grande Île sur le plan économique.
Le pluralisme peut alors être un atout si l’on est conscient des enjeux et des défis à relever. Mais elle peut également devenir un obstacle au développement si les luttes de siège prennent le devant.Mais dans la pratique, le pluralisme politique est difficile à mettre en effectivité. Les régimes en place tentent souvent de verrouiller le système pour ne céder aucune place, et même l’opposition enregistre des difficultés pour se mettre en place. Un handicap de l’Afrique que Madagascar connait également.
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