Petit pays deviendra grand
Le 18ème Sommet du COMESA s’est achevé sur une note très positive pour Madagascar. Il est évident que le régime de Hery Rajaonarimampianiana connait un succès sur le plan international. Cela résulte des enjeux. Pays paria à cause de la longue crise et du coup d’Etat de 2009, la Grande Ile est considérée comme un cas d’école en Afrique.
La fin de la crise a été arrachée grâce à l’élaboration d’une feuille de route que toutes les parties prenantes et les mandataires de la SADC ont signée. Cette fin de crise à Madagascar constitue un bilan positif pour la Communauté internationale. Il s’agit d’un modèle. Et le retour de Madagascar dans la grande famille internationale est empreint de signification sur le plan des relations internationales. Madagascar est économiquement un petit pays, mais c’est la portée diplomatique qui est importante. Et significative.
Le régime actuel devrait profiter de cette bonne disposition de la Communauté Internationale pour placer ses billes. En tout cas, il le fait. On a même l’impression qu’il ne fait que cela. Toutes les audiences avec les fameux partenaires techniques et financiers sont médiatisées. Voire, encensées.
Un tête-à-tête avec un Ambassadeur est considéré comme une grande victoire. Les réunions avec les bailleurs de fonds, comme l’Union Européenne, la BAD (devenue une institution de référence pour le régime actuel. Ce qui n’est pas… mauvais), le Système des Nations Unies sont systématiquement des événements majeurs pour la Présidence et le Gouvernement.
Nous ne devons pas confondre hospitalité et condescendance, salutations et courbettes. Pourquoi ? Cela induirait en erreur le sens et l’essence de nos relations internationales. Le PND a une vision ambitieuse. Les acteurs malgaches et les dirigeants malgaches devraient avoir une vision toute aussi ambitieuse. Nous sommes un petit pays. Mais nous devons avoir une vision qui est grande. Et agir comme tel et non comme des éternels assistés…