PM et Gouvernement : Les douleurs de l’enfantement
C’est durant son séjour aux Etats-Unis que le Président de la République a, enfin, sorti une date repère concernant la mise en place du nouveau gouvernement. Cela va commencer avec la nomination du Premier ministre. Après le 24 mars, c’est-à-dire dans une semaine.
D’ici là, les choses vont prendre forme. La HCC va prendre une décision pour restaurer une normalité dans l’Assemblée Nationale. Des noms de Premiers ministrables seront présentés. A son retour au pays, le 20 mars prochain, le Président de la République saura que la plus grande partie du boulot a été mâchée. Il lui reste à décider.
Pour former un gouvernement, le Premier ministre devrait, d’abord, consulter les ministrables. Bien qu’il ne soit pas encore nommé, on pense qu’il est déjà en train de le faire maintenant. Et qu’il a le pouvoir, la possibilité et le temps de le faire justement. Mais, c’est le Président de la République qui a le dernier mot.
Le séjour à l’extérieur du Chef de l’Etat lui permet de renforcer les liens avec les partenaires étrangers, mais, surtout, de normaliser les relations internationales de Madagascar mises à mal par la transition, et ses égarements diplomatiques de la Transition.
Mais avant de prendre des grandes décisions desquelles dépendra l’avenir du pays, ce séjour permet également à Hery Rajaonarimampianina, d’une part de se mettre à l’abri des pressions politiques internes (venant notamment des divers groupes qui l’ont soutenu pendant la campagne électorale) et de jauger les potentiels Premiers ministres et ministres à l’aune de la confiance des bailleurs de fonds. Le futur Premier ministre devrait être quelqu’un qui bénéficie de cette confiance internationale, notamment sur sa capacité technique à exécuter le Programme Général de l’Etat.
