Pour la responsabilité citoyenne
Nous terminons cette semaine le mois de Juillet. Un mois particulièrement riche en rebondissement et en… évènements dont l’incarcération et la relaxation de deux journalistes. A noter également la surchauffe dans les universités d’Ankatso et de Votonvorona.
Le régime n’écarte pas l’hypothèse d’une déstabilisation suivant une stratégie de revendications : bourses, salaires… On peut s’attendre, si la pratique habituelle est respectée, à une revendication des fonctionnaires et une autre d’une catégorie de gradés de militaires.
Les habitudes acquises sous la transition n’ont pas changé. Coercition et non réconciliation. Bras de fer avant dialogue… Au final, c’est le pays qui en pâtit. C’est-à-dire tout le monde. Y compris les détracteurs du régime.
Certains groupes en ce moment rêvent d’un autre mouvement 2009. Mais 5 années de transition ont rendu méfiante l’opinion. Et revenir au même scénario avec les mêmes acteurs qui n’ont plus rien à prouver relève d’une gageure. Mais apparemment, ils persistent et signent dans cette démarche anachronique. Et qui implique la suspicion relevant d’autre motivation que celle de la saine opposition.
Les analystes ont noté que l’initiative de Hery Rajaonarimampiaina, saluée par la Communauté internationale dont les Etats Unis particulièrement, est interprétée comme un geste de faiblesse par ses adversaires. Ce que les avocats du régime qualifient d’erreur de jugement. Le Président s’est comporté comme un « raimandreny » et un « Raiamandreny » ne prendra jamais publiquement parti de telle ou telle entité dans les circonstances de l’incident qui est de l’ordre du privé. A remarquer l’absence de réaction du ministère de la Communication, invisible durant cette semaine chaude.
Quoi qu’il en soit, ce genre d’évènements permet à tout un chacun de définir la position politique des divers protagonistes, directs ou indirects. Le régime saura à quoi s’en tenir à l’avenir. Et il est dommage que, jusqu’ici, l’élan social collectif nécessaire pour le vrai combat, celui mené contre la misère et l’insécurité, soit encore introuvable. La responsabilité citoyenne n’est pas encore au rendez vous. Pourtant, elle est essentielle pour le vrai développement du pays.