Point de vue : Prendre les bonnes décisions

Prendre les bonnes décisions

Même si certains disent le contraire, le régime actuel tente de passer à la vitesse supérieure pour pouvoir enfin concrétiser son programme et, surtout pour que les résultats des efforts se répercutent enfin sur la vie quotidienne des gens.
Ce qu’on a remarqué jusqu’ici, ce sont des inaugurations faites ici et là, des réalisations ponctuelles qui n’ont que des répercussions limitées dans l’espace et dans le temps. Ce que l’on voudrait, c’est le début de vraies constructions, infrastructurelles ou autres, à partir desquelles le pays tout entier tirera des bénéfices.
Le Kere dans le sud de Madagascar est un fléau qui a déjà existé depuis belle lurette. Depuis la seconde République, des solutions ont été proposées. Seulement, les tenants du pouvoir d’alors ont décidé autrement en mettant en place des systèmes du genre « Alimentation en Eau dans le Sud » qui reposent surtout sur des collectes d’eau par des camions citernes et de leur redistribution dans les localités frappées par la sécheresse. C’est une solution, certes, mais que peut-on faire quand les camions tombent en panne ou que les intéressés n’ont plus assez d’argent pour acheter, même un seau d’eau ?
Construire un barrage ou investir en utilisant l’eau des fleuves du sud, très onéreux, certes, mais dont les résultats sont plus probants et, surtout, pérennes, aurait été mieux. La population comme la Jirama ou les investisseurs y auraient trouvé leur compte et les organisations internationales qui s’occupent de la sauvegarde ou des aides dans cette région aride auraient utilisé leur argent dans d’autres secteurs.
La population n’est pas dupe. Elle sait ce qui lui fait mal et ce qui lui permettrait de sortir enfin de sa misérable condition. Elle peut se sacrifier et endurer les conséquences temporaires des mesures qu’on lui impose, pourvu que ce soit pour son bien. A l’Etat de prendre les décisions, les bonnes, de préparer les mesures d’accompagnement et de s’atteler à la tâche. Il faut avoir la volonté de le faire. C’est peut-être ce qui manque…

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