Point de vue : Qualité de service médiocre

Les frais de transport de toutes les coopératives de transport en commun de la Commune Urbaine d’Antananarivo sont tous désormais à 500 Ariary. Un frais à l’aller est plus cher qu’une baguette de pain. C’est pour cette raison que l’éternelle question de qualité de service revient toujours.
Les transporteurs peuvent se plaindre que le manque à gagner dans leur portefeuille se fait ressentir de jour en jour, mais les usagers ne peuvent-ils pas demander un minimum de qualité de service ? Même si le ticket est à 1 000Ar, les usagers feront certainement leur possible pour trouver les moyens de payer. Mais les Taxibe, eux, peuvent-ils fournir une meilleure offre aux usagers ?
La hausse du coût de la vie n’enlève pas le savoir-vivre des chauffeurs et des receveurs, de tous les jours. La propreté et l’hygiène, entre autres, ne doivent pas dépendre des frais des Taxibe. C’est un minimum auquel les coopératives doivent répondre avec ou sans hausse des frais de transport. Les Malgaches sont des clients comme tant d’autres dans le monde entier. Et le Taxibe reste un service public, qui dit service public dit minimum de bénéfices avec une qualité de service rendu.
La libération est devenue «sauvage» dans notre pays, excusez-moi du terme, mais tout le monde veut gagner du bénéfice, mais ne veut rien donner en échange. Où sont les autorités qui doivent veiller sur les services des transporteurs en commun ? Les usagers se plaignent chaque jour des agissements de certains conducteurs, les uns ne remplissent pas le trajet jusqu’au terminus, les autres s’arrêtent de travailler alors qu’il n’est même pas l’heure fixée dans le cahier des charges et j’en passe. Les receveurs, eux, sont d’une impolitesse et parfois d’une insolence incommensurable, et ainsi de suite. Une qualité de service médiocre, en somme.
Il est temps de mettre de l’ordre dans ce bazar, les Malgaches ont le droit d’avoir un service de qualité avec le prix qu’on paie chaque jour. C’est là que l’État doit entrer en jeu pour faire régner l’ordre. La vie de millions de Tananariviens en dépend tous les jours.

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