Point de vue : Qualité de service médiocre

Une poignée de coopératives de transport en commun de la Commune Urbaine d’Antananarivo fait connaître aux usagers que le prix du ticket va être révisé à 500 Ariary à partir du 1er août prochain. Pour les autres coopératives, le ticket reste à 400 Ariary, mais on ne sait jusqu’à quand. L’éternelle question de qualité de service revient toujours sur le tapis à chaque hausse des frais du transport en commun.
Les Taxibe. On n’en finit jamais d’en parler. En bien ou en mal, c’est selon. Les cahiers des charges sont là, c’est un fait. Mais sont-ils réellement respectés par les conducteurs et receveurs ?
Les transporteurs peuvent prétendre que le manque à gagner dans leur portefeuille se fait ressentir de jour en jour. Mais le problème réside surtout dans les comportements et le savoir-vivre en société de ces préposés aux Taxibe. Les usagers ne peuvent-ils pas exiger d’eux un minimum de qualité de service ? Même si le ticket de transport est à 1 000Ar, les usagers feront toujours leur possible pour trouver les moyens de le payer. Mais les Taxibe, pour leur part, peuvent-ils fournir une meilleure offre aux passagers ? Refuser de rendre la monnaie, obliger les passagers à descendre à mi-chemin sans les avoir prévenus que le véhicule ne va plus jusqu’au terminus, s’arrêter de travailler alors qu’il n’est même pas l’heure fixée par le cahier des charges. Les receveurs sont d’une impolitesse incroyable. Une qualité de service des plus médiocres.
La hausse du coût de la vie ne devrait pas enlever le savoir-vivre des chauffeurs et des receveurs de tous les jours. Ce n’est pas une raison de traiter les passagers comme des bons à rien ! Un peu de bon sens, voyons ! La propreté et l’hygiène à bord des véhicules ne doivent pas dépendre du ticket des Taxibe. C’est un minimum auquel les coopératives doivent répondre avec ou sans hausse des frais de transport. Les Malgaches sont des clients. Comme tant d’autres dans le monde entier. Et le Taxibe reste un service public. Qui dit service public, dit minimum de bénéfices avec une qualité optimale de services rendus.
La libération est devenue «sauvage» dans notre pays, excusez-moi du terme, mais tout le monde veut avoir des bénéfices, mais ne veut rien donner en échange. Où sont les autorités chargées de veiller sur les services des transports en commun ?
Il est temps de mettre de l’ordre dans ce bazar, les Malgaches ont le droit d’avoir un service de qualité avec le prix que l’on paie chaque jour. C’est là que l’État doit entrer en jeu pour faire régner l’ordre. La vie de millions de Tananariviens en dépend tous les jours.

Imprimer Imprimer

 

Ce contenu a été publié dans Ma-LAZA. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.