Point de vue : Quand la Justice est incohérente

 Quand la Justice est incohérente

L’affaire Claudine Razaimamonjy retient l’attention du peuple depuis maintenant une dizaine de jours. La série d’événements ne semble pas apporter davantage de lumière à ce dossier quelque peu nébuleux. Il y a tellement de choses superficielles que personne n’arrive plus à saisir les réalités, voire les dessous de toute l’histoire. «Ceux qui dansaient furent considérés comme fous par ceux qui ne pouvaient entendre la musique», disait le philosophe allemand Friedrich Nietzsche.
Qui ne voulait pas entendre ? En tout cas, les magistrats sont profondément divisés dans ce dossier. L’évacuation sanitaire de Claudine Razaimamonjy avait été signée par le Procureur de la République Balsama Razafintsoa. Un fait qui réfute les accusations portées par le Syndicat des Magistrats de Madagascar (SMM) qui a laissé entendre une forme d’évasion.
De l’autre côté, Jacques Randrianasolo, Procureur Général près la Cour d’Appel, pour sa part, se disait consterné par la levée de l’Interdiction de Sortie du Territoire (IST) qu’il avait lui-même signée et à deux reprises, attribuée à la multimilliardaire. Ajoutée à cela, la série de reproches, formulée par une partie des magistrats à l’endroit du ministre de la Justice, alors premier responsable du Parquet, témoigne de la débandade dans les rouages de l’appareil judiciaire. L’incohérence est de plus en plus palpable.
Au niveau international, l’affaire semble déranger plus d’uns. Lorsqu’une presse étrangère se demande les raisons du silence du procureur mauricien sur ce dossier, il y a anguille sous roche. Les interférences se multiplient de plus en plus. Les acteurs politiques de tout-bords s’invitent également dans l’affaire. Certains analystes politiques estiment que cette affaire s’apparente à une tentative de coup d’Etat.
De leur côté, les opposants saisissent cette affaire pour enfoncer le clou au détriment du régime en place. Les couleurs et les connivences politiques jouent-elles également dans cette affaire ? Ca en a tout l’air à constater l’évolution de la situation.

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