Point de vue : Quand la nature se déchaîne…

Quand la nature se déchaîne…

Inondations, éruptions volcaniques, séismes, incendies de forêt, tempêtes de neige, autant de catastrophes naturelles que des habitants de quelques pays du monde ont connues cette semaine. Madagascar n’a pas non plus été épargnée. Si la moitié sud de notre pays se trouvait sous les eaux, à cause d’inondations dues à plusieurs jours de pluies torrentielles, la partie centrale des hauts plateaux et celle du nord souffrent d’absence de pluies, d’insuffisance d’eau et de sécheresse. Le retour en force du fameux délestage en est la conséquence directe.
Avec ces catastrophes naturelles, Dame nature nous rappelle que c’est «l’homme qui a besoin d’elle, mais qu’elle n’a pas besoin de l’homme». Depuis sa présence sur terre, l’homme ne fait qu’exploiter cette merveille qu’est la nature. Il oublie parfois que sa vie (ou son existence) en dépend. La gestion à bon escient est dès lors plus qu’indispensable.
A Madagascar, depuis des années, on n’a de cesse de répéter tous les jours que les feux de brousse ou «tavy» ont des effets néfastes sur l’environnement. Même les enfants connaissent cette rengaine. Mais qui se soucie réellement de son environnement ? On fait du reboisement tous les ans, non pas pour protéger l’environnement, mais pour avoir des financements. Et c’est quand on a des problèmes avec Dame pluie qu’on se demande d’où vient ce caprice de la nature. Réponse, la nature se déchaîne tout simplement à cause du traitement que nous lui affligeons.
Que cette mauvaise expérience du début d’année nous serve de leçon. La nature nous offre plein de ressources pour que nous puissions nous épanouir et vivre en toute sérénité. Mais une mauvaise utilisation nous fera certainement payer le prix fort, tel que le dit si bien l’adage malgache «Mandrora mitsilany», ou cracher sur soi-même.
Oui, le reboisement est plus que jamais nécessaire pour combler la déforestation. Mais pour faciliter les choses, il suffirait que chaque foyer plante un arbre (que ce soit un pommier, ou un manguier…) dans sa cour et le changement serait palpable. Ne rejetons pas toujours la faute sur nos dirigeants, qui semblent suffisamment dépassés par les événements. Prenons plutôt notre propre engagement envers la nature. D’ici une année, nous verrons sans doute Madagascar sous un nouveau jour !

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