Point de vue : Quand la vie privée est diffusée impunément…

Depuis le début de la semaine, des attaques personnelles à l’encontre des membres influents de l’opposition pullulent sur les réseaux sociaux. Les Marc Ravalomanana, Hanitra Razafimanantsoa et Fidèle Razara Pierre subissent de multiples atteintes sur leur vie privée. Des déboires amoureux pour les uns, des aventures extraconjugaux pour les autres. Ce ne sont cependant pas les premières publications de ce genre sur Facebook. Dirigeants et opposants subissent ces actes illégaux régulièrement. Même le président de la république Andry Rajoelina en a été victime. Mais la où ces publications deviennent dangereuses c’est quand d’autres noms, ceux des supposés partenaires de ces relations extraconjugales sont cités.
Réalité ou médisance ? Quoi qu’il en soit, ces publications nuisent à leur réputation et pourront même avoir des impacts sur leur vie familiale et professionnelle. Seraient-ils victimes d’un dommage collatéral? En effet, les principales victimes, jusqu’ici ne semblent pas se presser pour apporter un démenti ou même de saisir les juridictions compétentes. Ce qui peut laisser supposer que les faits relatés sont exactes car les instruments juridiques existent.
Il y a la loi sur la communication médiatisée, la loi sur la cybercriminalité et le code pénal. Une direction de la lutte contre la cybercriminalité existe au sein de la Police judiciaire. Et cette direction a déjà prouvé qu’elle peut travailler avec une certaine célérité pour arrêter les cybercriminels. Il y a quelques temps, l’on se souvient de l’affaire Arphine, de Sabrina et du célèbre auteur compositeur Rolf. Mais l’inertie face à ces publications sur la vie privée de certaines personnalités peut poser question.
Selon la loi 2016-029 sur la communication médiatisée dans son article 20, toute atteinte à la vie privée est punie d’une amende de 1.000.000 à 6.000.000 Ariary. Constitue une atteinte à la vie privée, la divulgation de l’intimité de la vie privée d’autrui, la captation, l’enregistrement, la conservation, la transmission ou la publication, sans le consentement de leur auteur…

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