Quand le Pape interpelle les dirigeants du monde
La déclaration Urbi et Orbi (à la ville et au monde) du Pape François de dimanche dernier ne doit pas laisser indifférents les dirigeants du monde. Les acteurs du monde réel ont tous été interpellés par le Souverain Pontife. « Qu’on puisse construire des ponts de dialogue, en persévérant dans la lutte contre la plaie de la corruption et dans la recherche de solutions valables et pacifiques aux controverses, pour le progrès et la consolidation des institutions démocratiques, dans le plein respect de l’État de droit ». Un message clair, concis et sans amalgame. L’Afrique et l’Amérique Latine en sont les principaux destinataires de ce message. La République Démocratique du Congo (RDC) et le Vénézuela où il a spécialement envoyé des émissaires, sont les premiers pays concernés.
Mais Madagascar n’est pas en reste dans ce message du Pape François. Madagascar est toujours en proie à une série d’exploitations illégales lesquelles deviennent sources de tensions et de discorde. Des exploitations parfois effectuées à l’insu des dirigeants. « Il prend en charge tous ceux qui sont victimes des anciens et des nouveaux esclavages : travaux inhumains, trafics illicites, exploitation et discrimination, graves dépendances ». Se référant à la Foi et à la puissance du « Sauveur ressuscité », le Souverain Pontife a tenu à réconforter les démunis, les abandonnés et ceux qui se sentent lésés. Certes, les Malagasy sont bel et bien victimes d’une certaine hégémonie parfois… internationale. Alors, à nous de prendre notre destin en main pour que la véritable croissance soit partagée, soit la source de la paix dans le monde, et non plus le contraire, comme ce fut le cas durant les précédents régimes.
