Ressources minières : Une tonne d’or de production annuelle

Ressources minières : Une tonne d’or de production annuelle

Les investissements clés dans le secteur Mines et Hydrocarbures de Madagascar font partie des projets évoqués à la Conférence des Bailleurs et des Investisseurs, qui s’est tenue à Paris les 1er et 2 Décembre 2016. Le document y afférent fait état de l’importance de la production aurifère de Madagascar.

“La production d’or est bien plus importante à Madagascar, que celle déclarée officiellement, en dépit de son état actuel d’exploitation: environ une tonne d’or est produite annuellement sur les quatre plus grands sites aurifères de Madagascar (Maevatanàna, Dabolava, Betsiaka, Mananjary) et cela malgré le sous équipement et la sous technicité affichée par les orpailleurs”, tel que précisé dans la fiche de présentation du secteur «mines et hydrocarbures», élaborée dans le cadre de la Conférence des Bailleurs et des Investisseurs.
Le défi est de mettre en place une bonne gouvernance de la filière en améliorant la formalisation des orpailleurs et le contrôle de la chaîne de valeur jusqu’à l’exportation. A noter que depuis l’indépendance, le secteur or de Madagascar a été dominé par des exploitations et des trafics et a été caractérisé par des phénomènes de ruées non maîtrisées.
Selon le dernier rapport de réconciliation, publié par l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (EITI), les statistiques de la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED estiment respectivement à 9,8 millions (environ 327 kg) et 16,3 millions USD (environ 543 kg) en 2012 et 2013 la valeur des importations d’or des Émirats Arabes Unis en provenance de Madagascar. Sur la base de ces données partielles, qui ne concernent que les Emirats Arabes Unis, il est possible d’estimer un manque à gagner pour l’Etat et les collectivités, s’élevant à près de 326 000 USD.
Atelier sur l’or
Des stratégies pour une meilleure gestion et davantage de traçabilité du secteur «or» seront proposées au cours d’un atelier organisé par l’Agence Nationale de la Filière Or (ANOR) les 20 et 21 avril prochains à Andrainarivo. Différentes entités devront y participer, pour ne citer que les opérateurs miniers, le gouvernement et ses structures administratives, les maires, les organisations de la société civile, les ONG, la chambre des mines de Madagascar, ainsi que le Comité National des Mines.
L’une des missions de l’ANOR, notons-le, est de formaliser la filière aurifère. L’an dernier, afin d’inciter et de simplifier le basculement vers le secteur formel des opérateurs œuvrant dans le secteur aurifère, un guichet unique a été mis en place du 20 au 23 septembre à Ampandrianomby.
Faut-il souligner que le monopole de la Banque Centrale de Madagascar sur l’exportation d’or a déjà été levé. Il est ainsi possible, pour un opérateur, d’exporter le métal jaune, à condition qu’il respecte les différentes procédures et formalités prescrites par la législation en vigueur. Nous en reparlerons.

 C.R

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