Point de vue : Quand le peuple se mobilise contre la corruption

Quand le peuple se mobilise contre la corruption

Le gouvernement roumain vient de subir son plus gros camouflet depuis les années 1990. La voix de la rue a finalement eu raison lorsque la population s’est mobilisée pour prendre la défense du parquet anti-corruption. Cette fois, c’est le peuple qui s’est mobilisé pour soutenir la lutte contre la corruption, devenue le phénomène mondial de ces deux dernières années. Alléger les pouvoirs du parquet s’apparentait à favoriser ce fléau et à protéger les hommes du régime en place. Le gouvernement a dû se rétracter et retirer son décret visant à minimiser la lutte anti-corruption.
La Roumanie suit les autres pays frappés par des scandales. Le Brésil est passé par là, lorsque sa Présidente Dilma Roussef fut contrainte de quitter le pouvoir suite aux accusations de pot-de-vin de l’affaire du géant pétrolier Petrobras. Ce fut également le cas de la Présidente Park Geun-hye de la Corée du Sud qui a dû céder sa place suite à des accusations de corruption provenant de gros industriels du pays. Dans ces pays, c’est la population qui se mobilise. Elle ne mélange pas les affaires politiques avec celles de corruption. Dans ces dossiers, il ne s’agissait pas de mener un coup d’Etat, mais de réclamer justice.
Madagascar n’est pas à l’abri de la corruption, et sa population n’est pas aussi mobilisée que celles des pays précedement cités. L’imprégnation de la population, le refus de soudoyer, voire, de corrompre ne sont pas encore acquis. Ce qui signifie que la lutte contre la corruption n’est pas encore inculquée chez les Malagasy. Refuser de corrompre et refuser d’accepter des pots-de-vin peuvent sauver des vies, voire une nation toute entière. Ces refus devront faciliter la bonne marche de notre société et lui permettre de favoriser des flux financiers susceptibles de servir au développement de notre Nation.

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