Point de vue : Quelle leçon en tirer ?

Quelle leçon en tirer ?

Les meetings antisystème sur le parvis de l’Hôtel de Ville d’Antananarivo vont maintenant entrer dans leur huitième semaine. De nombreuses décisions ont été arrêtées durant ce laps de temps. La Haute Cour Constitutionnelle, le Président de la République, les députés, les sénateurs, les syndicalistes, les acteurs politiques… tout ce beau monde a essayé de faire de leur mieux pour tirer au clair la situation. Un nouveau Premier Ministre a été nommé par un accord politique reflétant le consensus, le gouvernement est ouvert aux autres entités politiques opposantes du régime, des personnalités politiques sources de discorde ont été remplacées, mais tout cela ne semble pas satisfaire aux politiques. Des frustrés émergent du camp des pro régime et des insatisfaits ont maintenu leur position dans les rangs des opposants.
La situation semble pousser le pays et la population vers la débandade et faire sortir le pays de l’ordre constitutionnel. Mais à qui profitera un éventuel coup d’Etat ? Ce n’est probablement pas aux 22 millions de Malagasy encore en quête d’une vie meilleure et de l’expansion économique. Mais cette recherche de vie meilleure requiert la stabilité et l’apaisement. Une condition incontournable pour atteindre les objectifs de développement. Si la Grande Île n’a pas atteint les Objectifs du Millénaire pour le Développement, l’atteinte des Objectifs du Développement Durable semble de nouveau compromise. Dans un monde en pleine mutation où des pays émergents commencent à prendre de la place, Madagascar est sur le point de rater de nouveau son rendez-vous avec le développement si la situation perdure.
Dans cette logique, des responsables il y en a. Comme si les velléités anciennes en matière de putsch se remettent en place. Tout ceci pour des histoires de sièges et de pouvoir. Deux chefs de parti et anciens dirigeants du pays sont bien connus dans les histoires de prise de pouvoir par la rue mettant ainsi en péril les valeurs de la République et les principes démocratiques. Cette velléité sournoise va-t-elle devenir une habitude et une pratique courante ?

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