Point de vue : Quelle opposition au régime ?

Les opposants au régime actuel peinent à trouver leur patron. La situation est tellement difficile que les jeux politiques n’ont pas d’assise réelle dans le pays. Ce qui rend encore plus difficile aux opposants de se faire entendre. Jusqu’ici, c’est le calme plat. Pas de contestation, pas de critique. Cela signifie-t-il que l’opposition s’est tue ou se tue ?… A un mois de la présentation officielle de la Politique Générale de l’Etat (PGE), aucune entité politique ne s’est déclarée opposante à cette politique.
Mais la place du Chef de l’opposition officielle est toujours snobée. Marc Ravalomanana avec son parti Tiako I Madagasikara (TIM) ou Hery Rajaonarimampianina du parti HVM ne se sont pas encore prononcés sur leur position sur l’échiquier politique. Sont-ils opposants ? Sont-ils pro régime ? Des questions qui restent sans réponse. Toutefois, ils se préparent à affronter les législatives du 27 mai prochain. Les autres partis, notamment, le collectif des 21 candidats restent lettre morte. Ils ne sont plus parvenus à sortir du lot en dépit de leur positionnement au second tour de la présidentielle. Que sont-ils devenus ?
Les jeux d’alliance se profilent dans cette course hautement politique aux législatives. Le bloc TGV – MAPAR – ARMADA ne va sans doute pas se désolidariser. Mais les calculs politiques sont en route. Quitte à présenter des candidats indépendants, ces partis politiques n’abandonneront pas. Certains couacs sont perceptibles dans les hautes sphères lorsque de nouveaux directeurs veulent se présenter sans le consentement de leurs supérieurs. Et dans un Etat démocratique, une opposition a un rôle prépondérant dans le processus de développement du pays, voué à baliser les dirigeants et non à semer le trouble visant à faire de nouveau reculer l’expansion économique de la Nation. A chacun son rôle.

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