Point de vue : Qu’on arrête de négliger les étudiants !

Le président de l’université de Barikadimy est tenu pour responsable des manifestations qui ont récemment secoué Toamasina et qui s’est soldé par la mort d’un étudiant. Tous les torts lui sont visiblement attribués. Quatre mois de bourses d’études non payé, c’est quand même beaucoup pour des étudiants qui malgré leurs difficultés financières se débrouillent tant bien que mal pour pouvoir mener leur cursus comme il se doit étant donné les enjeux. Non seulement il s’agit de ne pas décevoir les parents, mais faire des études supérieures, suppose l’obtention d’un diplôme, un salaire plus élevé et un emploi stable.
Les bourses d’études contribuent au développement de nos jeunes pour leur offrir un meilleur avenir. Le déblocage du budget des universités relève normalement d’une opération de trésorerie préalablement soumis et validé par l’exécutif, avant d’être transféré aux universités. Mais le retard de paiement des bourses est devenu habituel et provoque régulièrement des manifestations de la part des étudiants. Que cette situation se reproduit de façon répétitive est inconcevable. Imaginez la situation de ces étudiants sans le sou et vivant dans des campus sans eau ni électricité ! Etudier dans ces conditions parait tout simplement impossible, et leur colère compréhensible. Alors pourquoi avoir attendu des contestations estudiantines avant de réagir ?
A Madagascar, les études supérieures semblent constituer plus que jamais un domaine négligé. Il fut un moment où la société civile avai interpellé l’Etat sur la mauvaise répartition des finances publiques. On imagine mal en effet un parlementaire ne pas percevoir ses indemnités. Alors pourquoi une telle négligence vis-à-vis de cette jeunesse qui représente l’avenir de notre Nation ?
Le président de l’université de Toamasina est accusé d’être le responsable du retard du déblocage des allocations des étudiants. Mais apparemment ce ne serait pas une première. Alors pourquoi a-t-on laissé faire ?
En termes de prise de décisions, de suivi ou de contrôle, les autorités, toutes hiérarchies confondues, se doivent d’assumer leurs responsabilités. Il aura donc fallu un mort et plusieurs blessés pour que la situation de ces étudiants soit prise en compte

Imprimer Imprimer
Ce contenu a été publié dans Ma-LAZA. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.