Point de vue : Ras-le-bol des coupures d’eau

Il ne se passe une journée sans qu’on n’entende les clients de la Jirama se plaindre à propos des problèmes de distribution d’eau. Les coupures d’eau constituent le lot quotidien d’une bonne partie des quartiers de la capitale. Elles sont devenues tellement fréquentes qu’une certaine routine s’est installée parmi la population, qui tente tant bien que mal d’anticiper les désagréments liés à ce problème d’approvisionnement en eau. La valse des bidons jaunes a tendance à reprendre dans certains quartiers. L’on se croirait au beau milieu des années 80, époque durant laquelle la société en charge de la distribution d’eau n’arrivait pas encore à couvrir l’ensemble de la ville des milles à défaut d’infrastructures adéquates.
Le boom démographique dans la capitale n’arrange pas les choses. Et la situation s’empire depuis le chamboulement des conditions météorologiques. Avec les fortes chaleurs de ces derniers temps, les sources et les rivières desservant les centrales de production de la Jirama tarissent à vue d’œil. S’ajoute à cela le vol de 12 mètres de conduites d’eau à la station de pompage d’Amoronakona…
L’on se demande ou va ce monde ? Force est de constater que depuis quelques années, l’eau se raréfie et qu’aller la chercher à la borne fontaine est devenu un vrai business dans certains quartiers. Les « chercheurs d’eau » profitent de la situation pour se faire d’importants bénéfices. Si durant la journée, certains font la queue auprès des bornes fontaines du quartier, d’autres passent des nuits blanches pour pouvoir remplir les bidons et autres réservoirs destinés à conserver l’eau nécessaire au fonctionnement des ménages. Seulement voilà, la population commence à se demander combien de temps encore cette situation va durer ? Les autorités, et plus particulièrement la Jirama, ont intérêt à trouver des solutions sur le long terme afin de pallier à ce problème et faire en sorte à ce que le bateau « velirano » ne prenne l’eau. Toujours est-il que les autorités veillent. Le ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène, Voahary Rakotovelomanantsoa accompagnée de la Jirama, et d’autres personnalités locales, a effectuée une descente sur terrain afin de constater de visu les actions sur l’amélioration de la production de l’eau potable pour la région Analamanga. Apparemment, les machines de la station de traitement de Mandroseza II tourne à plein régime avec une augmentation de 1000m3/h, en attendant de la mise en opération de la station de 40000m3. La mise en place des stations conteneurisés avec une capacité de 100m3/h dont celui d’Ankadindratombo qui améliorera l’alimentation en eau de la commune d’Alasora a été effectuée. Au vu de toutes ces actions, l’optimisme devrait être de mise pour les principaux bénéficiaires que nous sommes.

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