Point de vue : Réforme des pôles anti corruption : la balle dans le camp des sénateurs

Après une adoption expéditive à l’Assemblée Nationale au mois de juillet dernier, la proposition de loi visant à réformer les pôles anti corruption est actuellement entre les mains des sénateurs. Cette proposition apportée par le député Idéalson n’a pas été vu de bon œil ni par les entités regroupées au sein du système anti corruption (SAC) ni par les bailleurs internationaux. Ce qui a amené les premiers responsables du Comité pour la Sauvegarde de l’Intégrité (CSI), du Service de renseignements financiers (Samifin), du Bureau Indépendant Anti Corruption (Bianco) et du Pôle Anti Corruption (Pac) à multiplier les communications afin d’éclaircir l’opinion sur les dangers pouvant être occasionnés par la proposition de loi en question.
Après une série d’interventions télévisées, ces responsables du SAC se sont penchés sur cette proposition de loi avec les sénateurs au palais d’Anosikely. Une occasion pour eux d’apporter leurs remarques d’une part ainsi que leurs suggestions dans le but de parfaire la lutte contre la corruption telle que définie par la stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC) à Madagascar. Harimahefa Ratiarisoa coordinatrice des PAC avait souligné que l’initiative de réforme était louable mais qu’il fallait bien l’équilibrer pour qu’elle ne puisse pas porter atteinte aux efforts déjà entamés en matière de la lutte contre la corruption.
Dans cette logique, les sénateurs ont également apporté leur point de vue dans le cadre de cette réforme des PAC à Madagascar. Ces juridictions ne doivent en aucun cas être des outils de répression ou d’intimidation mais plutôt des structures visant à mettre en application la loi à travers une justice impartiale pour lutter de manière efficace contre la corruption.
Les avis sont encore divisés au sein de la Chambre haute puisqu’une partie est favorable à une adoption sans amendement, tandis qu’une autre partie opte pour une retouche de cette proposition de loi. Les sénateurs rendront leur décision ce 15 décembre lors de la séance d’adoption de ce texte.

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