Point de vue : Rentrée scolaire-business

Rentrée scolaire-business

Comme d’habitude, la rentrée scolaire depuis début septembre pour certaines écoles est la période la plus redoutée des parents, comme le mois de janvier tous les ans. En effet, mois de septembre rime avec droit d’inscription et paiement des frais généraux pour les écoles privées. Ils sont plus chers que les frais de scolarité mensuels mais incontournables tant que les parents veulent encore laisser leurs bambins fréquenter la même école ou en changer. A quoi ils servent ? Mystère et boule de gomme. Seuls les directeurs le savent.
Ces droits d’inscription diffèrent d’une école à l’autre. Si certains directeurs les justifient par des dépenses extrascolaires comme des excursions ou des spectacles soi-disant gratuits pour les écoliers, un petit calcul permettrait aux parents de constater que ce qu’ils ont payé dépasse largement les dépenses de l’école. Tout compte fait, les vacances scolaires de deux mois ne sont que du vent puisque les parents, au lieu de payer les frais de scolarité, déboursent donc en faveur de l’école les frais généraux et les frais d’inscription.
Pour le moment, c’est une obligation pour les parents d’élèves. Mais une suggestion fait son bonhomme de chemin dans les rangs de la Direction Nationale des Ecoles Privées de Madagascar (DNEPM) dont certains membres pensent qu’il faut uniformiser ces droits. La transparence devrait être de mise. Pour certaines écoles privées, en effet, ces droits dépassent allègrement les 200 000 Ar. Prestige de l’école oblige, les parents d’élèves ferment les yeux sur cette dépense dont on ne sait trop l’utilité. Certes, ces écoles devraient certaines fois améliorer les conditions d’accueil des élèves de leur établissement. Mais il n’appartient pas aux parents de payer le ravalement des murs ou la rénovation des tables-bancs et tableaux noirs. Il est temps d’arrêter la rentrée scolaire-business…

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