Le dossier du conflit entre le Maroc et la République Arabe Saharaouie Démocratique (RASD) semble mettre l’Afrique en division. La situation ne semble plus concerner les pays non alignés avec les pays développés, ni entre réformistes et conservateurs et encore moins entre communistes et capitalistes. Il s’agit d’une véritable scission entre les 54 pays membres de l’Union Africaine. Plusieurs pays sont les supporters de la RASD, notamment, l’Afrique du Sud et l’Algérie. Et de l’autre côté, il y a d’autres pays qui soutiennent le Maroc. Des pays derrière le Royaume qui sont principalement des pays francophones. Les grosses pointures telles que le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Cameroun et Madagascar ont été, entre autres, présents à ce rendez-vous. Les francophones et les anglophones sont divisés.
Coïncidence ou simple fait ? 37 pays membres de l’Union Africaine ont été présents à Marrakech dans le cadre d’une réunion convoquée par le Maroc en vue de soutenir l’initiative des Nations Unies sur la résolution de la situation au Sahara Occidental. Et que ce même chiffre était celui de l’adoption du retour du Maroc dans l’Union Africaine en 2017. Mais curieusement, une autre réunion est convoquée à Pretoria en soutien à la RASD sous la houlette de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC). Une réunion principalement soutenue par les pays anglophones et, cette fois, diligentée par le géant sud-africain.
Le continent africain vacille. Derrière tous ces enjeux, les intérêts économiques. Il ne faut pas oublier que l’Afrique est le continent d’avenir. Un continent à la recherche de son expansion économique et à son indépendance industrielle. Plusieurs projets sont en cours de réalisation dans le cadre de ce rêve qui peut ne pas se concrétiser aussitôt tant que la division règne. A qui va profiter cette division ? Certes, aux grandes puissances internationales classiques. L’Afrique, grande réserve de ressources minières et de ressources biologiques de la planète, pourrait devenir une puissance économique et industrielle importante. Une ambition qui ne va certainement pas arranger l’économie des actuels détenteurs de la place…
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