Point de vue : Rien à déclarer

Rien à déclarer

Les députés, dans leur grande majorité, refusent de souscrire à la déclaration de patrimoine. Ils ont même amendé le texte de loi recommandant cet engagement. L’ordonnance fut transmise à la Haute Cour Constitutionnelle pour contrôle de constitutionnalité. La réponse de la HCC fut une véritable gifle. Les députés n’ont pas eu gain de cause.
Autrement dit, ils vont devoir procéder à la déclaration de patrimoine sous peine de déchéance.  Pourquoi tant de raffut pour une procédure on ne peut plus normale et démocratique ? Les membres du gouvernement s’y sont, tous, pliés. Les chefs d’institution, hormis le Président de la République car aucune disposition ne l’exige. Plusieurs gros pontes militaires et policiers s’y furent astreints également
Madagascar est entrée dans l’ère de la bonne gouvernance. C’est un mode de gestion devenu incontournable. Il est le garant de la réussite et de l’efficacité. Cela suppose de nombreuses qualités de la part du préposé : rigueur, honnêteté, justesse et précision, redevabilité, savoir-faire et faire savoir. Le tout débouche sur l’obligation de résultats.
Les aides extérieures sont, toutes, fonctions de ces paramètres. Les bailleurs de fonds  sont devenus tatillons sur le mode de gestion des fonds et autres crédits dont particulièrement les aides à la balance de paiements.  Le problème ne se définit plus en termes de volume, mais en termes de mode d’utilisation. Les bons gestionnaires sont ceux qui savent rentabiliser le peu dont ils disposent. Ils sont bons gestionnaires de par leur bonne moralité, leur sens de responsabilité et non de leur crainte du BIANCO ou de l’IGE. On ne peut pas ériger une saine administration sur la peur ou la politique de la terreur.  En clair, la déclaration de patrimoine servira de balise. Uniquement de balise juridique.

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