La tension diplomatique semble entamée entre Paris et Antananarivo. Si, au départ, il était question d’un entretien du ministre des Affaires Etrangères avec l’ambassadeur de France, finalement la rencontre était une convocation formelle du représentant du gouvernement français à Madagascar en vue de manifester le mécontentement des dirigeants malgaches de la divergence autour des Îles Eparses. La formulation d’un projet de décret visant à classer l’archipel des Glorieuses en Réserve Naturelle Nationale de la France ne plaît aucunement au gouvernement de Madagascar. C’est d’ailleurs ce qu’évoque le ministre Liva Tehindrazanarivelo dans son communiqué.
Cette tension se reflétait déjà dans le discours de dimanche soir du Président Rajoelina lorsqu’il a attiré l’attention sur l’existence « d’ennemis » provenant de l’extérieur. Il s’est d’ailleurs demandé si les manipulations des résultats des tests de l’Institut Pasteur de Madagascar, un des fleurons de la médecine française, ne revête pas en fait pas un caractère visant à semer le désordre au sein de l’opinion publique… Un questionnement qui l’a amené à mettre en place un nouveau laboratoire typiquement malgache ainsi qu’une usine pharmaceutique, sensés être des symboles de ce qu’il qualifie d’indépendance et de souveraineté de Madagascar.
Certains diplomates estiment, en revanche, que cette déclaration du MAE ne change pas le fond des discussions entre les deux pays. Une appréciation visant à calmer la situation. Il y a opposition de la partie malgache, mais sur le fond, il n’y a pas encore de clash autour des pourparlers pour le règlement des différends sur les Îles Eparses. A l’allure des circonstances actuelles, la rupture est à redouter. Une rupture qui ne va sans doute pas être à l’avantage du peuple respectif des deux Nations. Les deux parties semblent avoir une différence de point de vue et de perception dans la gestion de ce dossier Îles Eparses. Mais qu’y a-t-il donc de si précieux dans ces Iles Eparses pour qu’on hausse ainsi la température diplomatique? Qu’on sorte les documents, qu’ils soient consultables par tous et que le peuple donne son avis !
Point de vue : Rien ne va entre Antananarivo et Paris
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