Point de vue : Se préparer au pire …

Le coronavirus n’épargne personne. Des ministres, des gouverneurs, des maires, des magistrats, des gendarmes, des officiers de l’armée, des médecins, des avocats, des artistes …des personnes de toutes catégories sociales confondues ont été atteintes par le virus, dont de nombreux cas malheureusement devenus mortels. Ce qui a contraint les dirigeants à prendre des mesures visant à limiter la propagation de la pandémie.
La deuxième vague à Madagascar est surtout liée au variant sud-africain, hautement contagieux et beaucoup plus foudroyant que le virus d’origine découverte en Chine en 2019. Jusqu’ici, seul le laboratoire Pfizer BioNtech a annoncé, début avril, l’efficacité de son vaccin contre tous les variants à hauteur de 100%. Mais il faut sans doute retenir que l’Afrique du Sud, après avoir commencé sa campagne de vaccination avec l’astrazeneca, a tout arrêté et revendu tous les lots en leur possession. Elle a finalement misé sur le Johnson & Johnson qui d’après les études des laboratoires, est efficace à 86% dans la prévention des formes graves du variant sud-africain. Ce vaccin ne nécessite qu’une seule dose et selon un récent accord, 400 millions de doses seront livrés aux pays de l’Union Africaine au troisième trimestre de cette année.
La population malgache traverse désormais une rude épreuve. Dans l’histoire de l’humanité les pandémies sont cycliques. La dernière grande pandémie est celle de la grippe espagnole qui a tué 50 millions de personnes sur la planète en 1919. A l’époque les gens mettaient déjà des masques et avaient des gestes barrières à respecter. Et que ce soit à cette époque ou actuellement dans tous les pays, la seconde vague est plus meurtrière que la première.
Se préparer au pire, c’est ce doit faire la population face à cette situation sanitaire alarmante. Malgré les décisions prises au plus haut sommet de l’Etat, la réalité reste très inquiétante. Les vaccins ne seront disponibles que dans plusieurs mois alors que des ruptures de stocks des antibiotiques, des anticoagulants et autres médicaments nécessaires aux traitements anti-covid sont déjà constatées dans certaines pharmacies de la capitale.

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