La boucle est bouclée. La Loi de Finances Rectificative n’attend plus que la validation de la Haute Cour Constitutionnelle et sa promulgation par le président de la République. Le parlement a donné son feu vert. Toutefois, le Sénat et l’Assemblée Nationale vont suivre de près l’exécution de cette loi sensée répondre à la crise de la pandémie de Covid-19 tant sur le plan social qu’économique.
Comme l’avait annoncé le ministre de l’Economie et des Finances devant les parlementaires, le secteur privé ne pourra pas compter sur une subvention de l’Etat pour soutenir leurs employés.
Quelles solutions alors pour ces employés d’entreprises victimes de la crise comme celle d’Ambatovy dont près de 6.000 emplois sont sérieusement menacés, des entreprises textiles contraintes d’envoyer des milliers d’employés au chômage technique, des sociétés de transport et de tourisme qui ont dû licencier une bonne partie de leur personnel…
La situation demande réellement une prise en main des autorités étatiques. Si l’Etat ne peut rien faire, à qui ces acteurs (employés, patronat, simple citoyen) vont-ils se fier ? Face à ces problèmes, Madagascar ne va pas redémarrer pour bientôt son économie qui tourne au ralenti depuis maintenant 3 mois. La Grande Île n’est pas inscrite dans la liste des pays avec lesquels l’Europe va rouvrir ses frontières. C’est dire que les touristes européens ne viendront pas à Madagascar dans l’immédiat et la saison touristique est désormais morte au titre de cette année. Tous les signaux sont au rouge. Il y aura bien un avant et un après covid.
Comment va-t-on s’y prendre ? Seule la promotion de la production par la consommation interne permettra de redynamiser notre économie. Mais pour se faire, l’appui de l’Etat s’avère nécessaire et incontournable.
Point de vue : Se préparer au pire
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