Suivez mon regard
On attend la réponse du Président de la République sur la proposition du MAPAR. Il connaît Haja Resampa. Il le connaît trop bien même. Il sait que c’est le bras droit d’Andry Rajoelina. On doute des chances de l’ancien SGP à occuper le poste de Premier ministre. En cas de rejet, que pourrait-il se passer ?
1/ Le MAPAR engage un processus parlementaire pour constater une carence du pouvoir et déclencher une procédure d’empêchement ou de déchéance pour violation de la Constitution. C’est ce que cette plateforme envisage de faire. Andry Rajoelina a clairement signifié, vendredi dernier, qu’il ne pouvait pas travailler dans un système ouvert aux opposants dont la mouvance Ravalomanana.
La question est de savoir si tous les députés MAPAR partagent à l’unanimité cette position. Dans l’affirmative, le Président de la République sait à quoi s’en tenir. En sachant qu’il dispose du pouvoir régalien de dissoudre l’Assemblée nationale également. Et en un rien de temps. Mais, de l’avis des analystes, il est encore trop tôt pour prendre une telle mesure. Dissoudre pour dissoudre, il faut penser à ces institutions ou organes qui sentent toujours la HAT. Suivez mon regard.
2/ Le Président de la République appelle formellement les députés constituant la majorité parlementaire à lui présenter un nom après avoir consulté son équipe juridique. La HCC, saisie par le président du CST, a rendu un avis. « Article 3- Le présent avis sera publié au journal officiel de la République». A remarquer que le Premier ministre Omer Beriziky a saisi aussi la HCC et, cette fois-ci, la HCC a répondu par une décision : Article 2- La présente décision sera publiée au Journal officiel de la République ».
Le Président de la République, au regard de la Constitution, est le garant de l’équilibre institutionnel.
En termes de rapport de forces, qui va l’emporter ? La PMP émerge également. Elle vient de proposer Jules Etienne comme PM.
Cela dit, le MAPAR est en train de glisser vers l’Opposition. Et la partition qu’il imprime le montre de manière sans équivoque. Le Président Hery Rajaonarimampianina, suivant sa logique de rassemblement, ne va pas ignorer cette plateforme qui l’a soutenu, mais manifestement du bout des lèvres durant la campagne électorale du second tour, mais sans lui donner la… part belle.
