Tu parles, Charlie…
Wolinsky, Cabu, Sharb… Des noms qui vont manquer aux médias de la satire et de la moquerie… A chacun son style et sa manière de traiter l’info. Eux, ils ont choisi la plus difficile : transformer en risée le sérieux et tourner en ridicule le grave… Charlie Hebdo s’est attaquée à toute forme d’exclusion, d’intégrisme religieux. Et de toute tendance politique ou sociale qui ne lui inspirait pas confiance.
C’est le choc des mots et celui des caricatures. Chaque ligne du dessin vaut tirade. Et chaque dessin signifie boulet rouge contre le conformisme, le cocon, la rigidité religieuse. Une violence incolore mais pas inodore. Les milieux islamistes radicaux saluent les deux frères qualifiés par Daesh de héros djihadistes. Le monde occidental et le reste du monde se montrent horrifiés par tant d’atrocité et de cruauté.
La France est frappée. L’opinion française comprend maintenant la douleur des Américains un 11 septembre.
Le débat sur le terrorisme est très très loin d’être clos. Surtout dans les pays occidentaux. C’est la guerre. Une autre guerre. Plus fourbe que celle menée par les croisés contre les Arabes. On ne peut pas tourner le terrorisme en dérision.
Un Etat, antre du terrorisme, est même né en Syrie. Les puissances occidentales empêtrées dans leur contradiction et leur hégémonisme ne sont pas capables de le rayer de la carte du monde. Pourquoi ? Parce que le problème a pris des dimensions sociale, et culturelle…
Nous sommes encore épargnés par cette violence. Mais nous ne sommes pas à l’abri du terrorisme. Le mieux que l’on puisse souhaiter est d’avoir un pays où les gens se respectent et les communautés religieuses savent vivre ensemble en paix. On peut toujours rêver.
Ce souhait de paix, de Nation éprise de justice, de liberté, de tolérance surtout pourrait retentir ce jour à Iavoloha, où se déroule la cérémonie de vœux du corps diplomatique et des corps constitués.
Terrorisme, intégrisme… On peut les prévenir.
