Point de vue : Un crash test politique

La pression monte autour du nouveau régime. Cette fois, c’est autour de la société civile de monter au créneau pour essayer de décrocher un texte régissant la bonne gouvernance à Madagascar. A quelques semaines de la tenue des législatives, la société civile a saisi le Président de la République, actuel unique détenteur du pouvoir de légiférer, pour accélérer la mise en place de la loi sur le recouvrement des avoirs illicites. Une initiative qui a toujours été laissée à l’abandon par les députés. L’Assemblée Nationale qui a, à plusieurs reprises, esquivé le texte en question après que le gouvernement l’ait présenté devant les deux chambres du parlement.
Le Président de la République tout comme la nouvelle Chambre Basse du parlement sera sur le banc de test. Certes, le nouveau Chef de l’Etat avait affiché sa volonté d’en découdre sur la corruption et le blanchiment des capitaux au nom de la bonne gouvernance. Cette fois, les nouveaux députés auront dès leur entrée, si le locataire d’Ambohitsorohitra préfèrera attendre, du pain sur la planche. Ce texte permettra de parachever la stratégie nationale de lutte contre la corruption.
Toutefois jusque-là, les débats alimentent non seulement le monde politique mais également les juristes et les hommes de droit. La qualification des avoirs illicites, la détermination des montants ou aussi le procédé en ce qui concerne ce recouvrement méritent encore de sérieuses réflexions. En tout cas, les décideurs auront le dernier mot sur ce sujet. Un sujet qui, rappelons-le, pourra certainement faire tomber des têtes et aussi des… fortunes. Du moins, c’est un début pour le pays à mener une politique visant à faire rapatrier les avoirs perçus par des fonds inexpliqués.

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