Point de vue : Un mot sur la démission citoyenne

Un mot sur la démission  citoyenne

La seconde journée de la campagne a été moins animée. Prévisible. Une élection de proximité signifie propagande de proximité. A quoi bon se lancer dans un carnaval ? A la limite, vous énervez les usagers à cause des embouteillages. Et cela est en défaveur du candidat.
Porte-à-porte. C’est dans les grandes villes, la formule qui… porte. Cela permet au candidat de discuter directement avec les potentiels électeurs. Evidemment, en semaine, cela ne concerne que quelques catégories de personnes. Mais il faut mettre les bouchées doubles en week-end et, surtout, vers 16H de l’après-midi, à la sortie des bureaux.
Qui va élire ? Ceux qui ont 18 ans révolus. Vous allez dans un fokontany, apparemment, les choses, administrativement, ne se passent pas vraiment comme il le faut. En fait, il existe une sorte de sous-information. Les séances de sensibilisation et d’information sont très insuffisantes. Pour ne pas dire inexistantes. Certes, chaque électeur devrait faire valoir sa citoyenneté. Le pacte de responsabilité devrait être, en pareille situation, l’apanage de tous les Malgaches.
La démission du citoyen électeur fausse le jeu de la démocratie. Cela a toujours été le cas depuis quelques décennies. Les concernés ont tendance à minimiser l’abstentionisme. Alors que c’est une attitude politique. Un message non codé et qui signifie que l’électeur refuse de s’exprimer car il ne se retrouve pas dans le vote. Il n’a ni confiance, ni centre d’intérêt. Du moins, selon sa propre conception personnelle. Mais voilà, ce sentiment de non appartenance citoyenne est de plus en plus partagé par la majorité de la population, aigrie et déçue par les politiciens. Depuis des décennies, ils sont là. Ils changent de temps en temps de veste et de camp. Mais ils sont là. Ils sont là parce que leurs électeurs patentés les ont mis là.
Un vote, c’est le moment pour la population d’imposer son choix. Les électeurs doivent bien choisir. Non seulement ce qui est bien pour eux. Mais surtout ce qui est bien pour eux et pour la Nation.

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