Un nouveau bras de fer
La politique a baissé d’un cran au lendemain des sénatoriales. Ou plus exactement, au lendemain de la proclamation des résultats des élections sénatoriales. Le débat à sens unique sur la restitution des Iles Eparses a également baissé de plusieurs crans. Le sujet ne semble pas toucher la majorité de la population, préoccupée par autre chose. Notamment, par la hausse du coût de la vie, la viande bœuf qui se raréfie, l’insécurité et l’insécurité alimentaire. Le débat sur le remaniement, sur le remplacement ou non du Premier Ministre, n’emballe plus tellement cette grande frange de l’opinion prise dans l’engrenage du quotidien et préférant plus discuter de l’enfant mort noyé à Manakambahiny, emporté par un torrent que de l’Advance Cargo Declaration ou ACD, une redevance portuaire qui soulève la controverse chez les opérateurs économiques, réclamant même son annulation.
Le secteur privé s’unit face à l’Etat sur le sujet. A se demander s’il y a eu dialogue au préalable. Un accord de principe sur la question. A regarder le communiqué des opérateurs, l’ACD n’a pas un fondement réel et exact. Les groupements d’opérateurs exigent la levée de l’application de cette mesure fiscale et des signaux forts de la part de l’Etat pour une meilleure écoute.
En quelque sorte, pour eux, il n’y a pas eu de vrai dialogue, mais de simples réunions. Tiens donc, mais qu’en pensent le FMI et la Banque Mondiale?
Cette opposition est plus sérieuse que celle des politiciens. Et les opérateurs devraient publier un autre communiqué pour présenter leur proposition car l’enjeu est énorme. L’ACD, entre autres, est destinée à financer les travaux de mise aux normes de plusieurs ports de Madagascar. Le débat est ouvert. Il est d’à-propos dans le contexte politique actuel. Mais, quoi qu’il en soit, rien ne vaut le dialogue.
