Un président en exil, un
Et voilà. Blaise Compaoré, le surpuiissant président burkinabe a été obligé de quitter le pouvoir et de prendre le chemin de l’exil à Yamossoukro, en Côte d’Ivoire. Il a suivi les traces d’un certain Hissene Habré, pour le Tchad, Taylor pour le Libéria… et la liste n’est pas exhaustive, comme on dit. Le comble, Blaise Compaoré est le président auquel on fait appel quand une crise éclate dans un pays africain, notamment dans l’ouest de l’Afrique. Blaise Compaoré, est, selon diverses presses africaines, un président très écouté. Il est pour beaucoup dans le règlement de la crise ivoirienne entre Gbagbo et Ouattara, il a joué le rôle d’intermédiaire au Mali, au Congo démocratique…
Mais comme nul n’est prophète en son pays, il n’a pas su présumer de la force de la rue et n’a pas cru que le peuple pourrait en avoir marre de sa tête. Depuis 27 ans qu’il était au pouvoir, il monopolisait les unes de la télévision officielle burkinabe, les journalistes cherchant toujours un sujet pour parler du président bien aimé et tout le bazar des dictatures inféodées à l’ancien bloc communiste comme la Corée du Nord ou Cuba.
Blaise Compaoré pourrait servir d’exemple à ses homologues qui, une fois au pouvoir, cherchent à s’y cramponner. Les exemples en Afique sont nombreux, à l’image d’un Mugabe au Zimbabwe, Omar El Béchir au Soudan, Denis Sassou Nguesso au Congo, Paul Mbyia au Cameroun, Bouteflika en Algérie (le seul qui ait résisté au printemps arabe), Dos Santos en Angola… Tous, ils pensent rester présidents à vie et n’hésitent pas à tripatouiller la Constitution de leur pays. Madagascar n’est pas en reste… Ratsiraka et Ravalomanana en savent quelque chose. Qui sera le prochain ? Un présient en exil, un !