Point de vue : Un processus irréversible ?

La réunion de travail des hauts dirigeants du pays, premiers concernés par la mise en œuvre du processus électoral en cours, en dit beaucoup. Elle semble ainsi confirmer que le processus en question est irréversible. Ce qui signifie que la date du 7 novembre s’annonce incontournable aux 10 millions d’électeurs qui devront être appelés aux urnes pour élire leur Président.
De l’autre côté, les candidats réclamant le report du scrutin, voire, le report du processus proprement dit, tentent d’engager un rapport de forces. Signature d’un accord politique, réouverture de la liste électorale et même sa refonte, formation d’un nouveau gouvernement… Autant de gesticulations qui attendent jusque là une légitimité. Serait-ce au moment du jeudi 25 Octobre que ce groupe de candidats va démontrer sa détermination ?
En tout cas, l’opinion diverge. Certes, il y a ceux qui ne sont pas enthousiastes à l’avènement de ce scrutin, mais il y a également ceux qui sont déterminés à voter pour son candidat. Chose assez incompréhensible, c’est de voir une mobilisation très active de certains candidats inscrits dans ce groupe d’opposants aux élections. Depuis le début de cette semaine, ces derniers multiplient leurs déplacements et leurs campagnes de communication par médias interposés. Un déclic survenait-il soudainement ? Y-a-t-il désolidarisation quelque part ? En tout cas, les approches de ces candidats divergent. Il y a ceux qui sont favorables à une retouche de la liste électorale sans pour autant décaler la date, et il y a ceux qui sont opposés à une éventuelle retouche de la Constitution. Ce sera aux électeurs de faire le choix. Le choix entre l’ordre constitutionnel représenté par le processus électoral engagé, et la démocratie de la rue ainsi que les troubles qui se sont toujours soldés par le recul économique de notre pays.

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